1. Définition
Le masque facial simple est un dispositif d'administration de moyennes concentrations d'oxygène à la pression ambiante (oxygénothérapie normobare)
2. Objectifs
	- Corriger une hypoxémie
 
	- Corriger une hypercapnie
 
3. Matériel nécessaire
	
	
		 Dispositif
	
	
		Le masque simple est muni d'ouvertures latérales sans valves souples qui permettent l'évacuation du gaz expiré
	 
 
	- Source d'oxygène :
		
		- Prise murale d'oxygène :
			
			- Rotamètre (débitmètre à flotteur (bille en rotation))
 
			- Humidificateur
 
			- Tuyau souple
 
			- Raccord biconique
 
			
		 
		
		 - Bouteille d'oxygène
			
			- Manodétendeur : permet de mesurer la pression, exprimée en bars, régnant dans la bouteille (manomètre) et d'ammener l'oxygène stocké sous haute pression à une pression plus faible où ce gaz pourra être utilisé (détendeur)
 
			- Tuyau souple
 
			- Raccord biconique
 
			
		 
	
	- Sparadrap
 
	- Mouchoir
 
	- Réniforme
 
	- Sacs à élimination des déchets :
		
		- Sac à élimination des déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM)
 
		- Sac à élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI)
 
		
	 
	
	- Nécessaire à l'hygiène des mains
 
	- Solution détergente-désinfectante et chiffonnette
 
4. Procédure
4.1 Préparation du patient
	- Informer le patient sur les modalités du soin
 
	- Installer confortablement le patient en position demi-assise ou assise
 
	- Faire moucher, tousser et cracher le patient
 
4.2 Préparation du matériel
	- Nettoyer et désinfecter le plan de travail
 
	- Réaliser une hygiène des mains : friction hydro-alcoolique ou lavage simple des mains
 
	- Regrouper et disposer l'ensemble du matériel nécessaire :
		
		- Vérifier les dates de péremption
 
		- Vérifier l'intégrité des emballages
 
		
	 
	- Ouvrir aseptiquement le matériel
 
	- Adapter le rotamètre à la source
 
	- Adapter l'humidificateur au rotamètre
 
	- Raccorder le tuyau souple ou le dispositif d'administration d'oxygène à l'humidificateur
 
4.3 Réalisation
Caractéristiques du masque simple à oxygène
	- Débit moyen : 5 à 8 lpm (litre par minute)
		
		- Débit minimum de 5 lpm : éviter une réinhalation du dioxyde de carbone (CO2) expiré
 
		- Débit maximum de 8 lpm : inefficace au-delà
 
		
	 
	- Fraction inspirée en oxygène (FiO2) : 40 % à 60 %
		
		- La fraction inspirée en oxygène obtenue dépend du type de respiration et des volumes respiratoires
 
		
	 
	- Le masque simple est muni d'ouvertures latérales sans valves souples qui permettent l'évacuation du gaz expiré
 
Utilisation
	- Appliquer le masque sur le visage du patient
 
	- Ajuster le masque à l'aide de l'élastique
 
	- Veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuite
 
	- Raccorder le masque directement à l'humidificateur ou par l'intermédiaire du tuyau souple avec un raccord biconique
 
	- Régler le débit d'oxygène
 
	
		 Débit d'oxygène
	
	
		Le débit d'admission de l'oxygène (en litre par minute - lpm) détermine la concentration en O2 de l'air.
		
			- Le masque doit être utilisé avec un débit moyen : 5 à 8 lpm (litre par minute)
				
				- Débit minimum de 5 lpm : un débit inférieur à 8lpm entraîne une mauvaise évacuation du CO² contenu dans le masque. Cette mauvaise évacuation est à l’origine d’un phénomène de réinhalation de l’air expiré (re-breathin)
 
				- Débit maximum de 8 lpm 
 
				
			 
			- Fraction inspirée en oxygène (FiO2) : 40 % à > 60 %
				
				- La fraction inspirée en oxygène obtenue dépend de la forme du masque et de la qualité de la ventilation du patient
 
				
			 
		
	 
 
	| Masque simple à oxygène | 
	| Débit | 
	FiO2 | 
	| 5 - 6 lpm | 
	40 % | 
	| 6 - 7 lpm | 
	50 % | 
	| 7 - 8 lpm | 
	60 % | 
	lpm : litre par minute FiO2 : fraction inspirée en oxygène | 
 
	- Changer le type de dispositif si le débit d'administration de l'oxygène est inférieur à 5 lpm et supérieur à 8 lpm
 
	- Changer le masque quotidiennement
 
5. Complications - Incidents - Accidents
	- Effets nocifs de l'oxygène :
		
		- Sécheresse voire lésion des muqueuses : humidification de l'oxygène par barbotage dans un humidificateur pour des débits supérieurs à 3 lpm (litres par minute)
 
		- Toxicité de l'oxygène par production de radicaux libres dans les poumons, lors de l'utilisation prolongé à une fraction supérieure à 60 %
 
		- Majoration d'une hypercapnie lors de l'insuffisance respiratoire chronique
 
		
	 
	- Gêne si trop serré, impression d'étouffement ou d'oppression
 
	
		 Important
	
	
		Danger de l'oxygénation lors de l'insuffisance respiratoire chronique (IRC)
		
			- La ventilation alvéolaire est commandée par des centres respiratoires
 
			- Les centres respiratoires sont stimulés par :
				
				- La PaO2 : pression partielle exercée par l'oxygène (O2) dans le sang artériel
 
				- La PaCO2 : pression partielle exercée par le dioxyde de carbone (CO2) dans le sang artériel
 
				
			 
			- Dans l'insuffisance respiratoire chronique, il existe une hypercapnie de base (chronique) (élévation de la PaCO2)
 
			- L'hypercapnie de base entraîne une accoutumance des centres respiratoires à ce taux élevé de PaCO2
 
			- L'accoutumance des centres respiratoires à l'hypercapnie de base fait que le seul stimulus pouvant influencer la ventilation est la PaO2
 
			- Le fait que la PaO2 soit le seul stimulus pouvant influencer la ventilation entraîne d'importantes conséquences lors de l'oxygénation médicale :
				
				- Un apport important d'oxygène entraîne une régulation négative des centres respiratoires
 
				- La régulation négative des centres respiratoires entraîne une hypoventilation
 
				- L'hypoventilation entraîne une majoration de l'hypercapnie de base (élévation de la PaCO2)
 
				- La majoration d'une hypercapnie déjà existante entraîne un coma hypercapnique
 
				
			 
		
	
	 
 
6. Surveillance
	- Coloration des téguments
 
	- Paramètres vitaux : conscience, pression artérielle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, amplitude respiratoire, saturation pulsée de l'hémoglobine en oxygène (SpO2)
 
	- Vérification du débit
 
	- Vérification du niveau d'eau dans l'humidificateur